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vendredi 21 août 2009

Et maintenant une page de pub…


L'aube est là et le musicien s'endort, seul dans son studio, une cigarette au bout des doigts. Il ne se réveillera pas. Des images se forment à travers les volutes de fumée qui se dissipent au-dessus des consoles : le visage démesuré d'une héroïne de série B, l'affiche lacérée d'un film d'épouvante découvrant le sourire carnassier d'un futur président, la main d'un peintre tirant au revolver sur ses propres toiles, l'impact des balles sur le corps d'une idole.
Le jour se lève. Les guitares électriques ont fondu à la lueur des bougies. L'odeur de l'opium se mêle à celle du napalm et de la chair brûlée, le souvenir lointain du passage d'un jet meurt dans une dernière bouffée. Dans la chambre d'écho, les slogans vengeurs d'une révolte joyeuse se mêlent aux murmures persistants d'une guerre toujours plus proche. Des cendres surgit une nouvelle apocalypse.

[…] Dirty French Psychedelics est une vision subjective de cette époque déboussolée. À la France des expériences (Gong, Alpes, Magma etc.) nous avons préféré celle des francs-tireurs (Dashiell Hedayat, Alain Kan), des maîtres chanteurs (Christophe, Nino Ferrer, Brigitte Fontaine), des compositeurs (Karl-Heinz Schäfer, François de Roubaix, Jean-Claude Vannier), l'anomalie dans la "variété" plutôt que la norme dans "la marge". Il y a des absents (Michel Polnareff, William Sheller, Gérard Manset, Serge Gainsbourg…), et des anachronismes : ils composent tous une partie du tableau. "La séance est finie, le dernier musicien est parti. Au milieu d'un studio endormi, je regrette ces lointains paradis…" ; une manière comme une autre de se dire que l'on peut toujours commencer par la fin.

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